Poésie Pote 2
Le monstre
Pour les grands enfants qui ne sont pas toujours très sages,
J’ai créé en quelques lignes ce nouveau personnage.
L’œil droit, la paupière qui cravache,
Il trouve sur son nez les couleurs de l’apache.
Le sourcil alerte au moindre mouvement des êtres,
Il reconnaît très vite l’élytre qui l’embête.
Son énorme bouche aux lèvres parées de marisques
Ferait fuir au zénith le plus courageux des dentistes.
Le cheveu poisseux aux allures d’arabesques
Peaufine le portrait d’une créature simiesque.
C’est un corps écorché ponctué d’os saillants
Formant un appareil qui se disloque en marchant.
A bras raccourcis, tête à queue, jambes au cou, pied de nez,
Toutes ses parties finissent alors enchevêtrées.
A terre, une masse informe aux éloges de mollesse
Trouble l’attrait démesuré pour les beautés terrestres
Pote